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laguerre de sucession

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Message par FONDATEUR Dim 30 Oct - 16:32

Article détaillé : succession d'Espagne (1680-1701).
La question de la succession d'Espagne se pose depuis 1665 en raison de l'instabilité psychologique du roi d'Espagne Charles II de Habsbourg (épileptique, hérédosyphilitique, impuissant). Le 1er novembre 1700, Charles II meurt sans successeur. Les deux principales familles régnantes d'Europe, celle de France (Bourbon) et celle d'Autriche (Habsbourg), toutes deux très apparentées à Charles II, revendiquent alors le trône.
Charles II a légué sa couronne par testament à Philippe, duc d'Anjou, petit-fils du roi de France Louis XIV. Le duc d'Anjou est le fils de Marie-Anne de Wittelsbach (1660-1690), fille de Ferdinand, Electeur de Bavière et de Louis de France (1661-1711), le Grand Dauphin, fils de Louis XIV. Philippe, âgé de 17 ans, va à Madrid où il est couronné sous le nom de Philippe V.
Les attitudes des principales puissances européennes[modifier]


Le duc Philippe d'Anjou, prétendant français, successeur reconnu par Charles II.


L'archiduc Charles de Habsbourg, prétendant autrichien, reconnu par les royaumes péninsulaires d'Aragon.
L'Espagne, affaiblie et appauvrie, cherche essentiellement à sauver son empire d'outre-mer (elle renonce à jouer un rôle important en Europe);
Les Habsbourg d'Autriche, branche cadette de la Maison d'Espagne régnant sur le Saint-Empire romain germanique et l'Archiduché d'Autriche, estiment que cet héritage doit tout naturellement revenir à leur prétendant, Charles, fils cadet de l'empereur Léopold Ier;
Le roi de France estime qu’il a autant de droits, étant fils et époux d’infante;
Les puissances maritimes du Royaume d'Angleterre et des Provinces-Unies voudraient éviter aussi bien une hégémonie française que la reconstitution de l'empire de Charles Quint et sont favorables à un compromis.
La mort de Charles II[modifier]
Le dernier testament de Charles II (2 octobre 1700) fait du duc d'Anjou l'héritier unique des Espagnes à la condition expresse que l'héritage ne soit pas divisé : c'est la victoire du parti castillan sur le parti autrichien, qui était incarné par la reine (Marie-Anne de Neubourg). Or Charles II meurt le 1er novembre 1700.
Louis XIV est mis au courant le 9 novembre. Il est alors face à un dilemme :
ou il exécute le traité de partage de mars 1700 ;
ou bien il accepte le testament de Charles II.
Le Conseil d'en haut, consulté, est partagé :
deux de ses membres préfèreraient accepter le testament : Pontchartrain et le Dauphin ;
deux autres conseillent de refuser : Torcy et Beauvilliers.
Madame de Maintenon, consultée en dernier lieu, est d'avis d'accepter. Le roi ne se prononce pas aussitôt : ce n'est qu'après avoir reçu d'autres courriers de Madrid qu'il accepte le testament et présente le duc d'Anjou à la cour sous son nouveau titre, le 16 novembre 1700 : « Messieurs, voici le roi d'Espagne ».
Les avantages de ce choix sont la neutralisation définitive de l'Espagne, grande puissance maritime et coloniale (« il n'y a plus de Pyrénées »). L'Espagne sera de fait l'alliée de la France jusqu'à la Révolution (sauf pendant la guerre de la Quadruple-Alliance, sous l'influence du cardinal Giulio Alberoni, guerre de l'Espagne contre la France et l'Angleterre en 1719 qui a mené à l'échec des fiançailles de la fille de Philippe V avec Louis XV en 1725). Un autre avantage est l'apparente ouverture du marché américain à la France.
Les inconvénients de ce choix sont clairs : toute l'Europe se sent menacée par l'alliance dynastique de la France et de l'Espagne, d’autant plus forte que, par lettres patentes du 1er février 1701, Louis XIV reconnaît le droit de Philippe V à succéder à la couronne de France. La guerre européenne serait donc prévisible.
La formation de la Grande Alliance[modifier]



Louis XIV.
La décision de Louis XIV de reconnaître les droits de Philippe V à succéder à la couronne de France, le 1er février 1701, peut paraître comme une provocation aux yeux des autres puissances. Elle ne participe pas à l'apaisement des tensions. Mais ce qui va donner le prétexte aux autres puissances est l'occupation des possessions espagnoles par les troupes françaises. En février 1701, des troupes françaises occupent les places de la Barrière au détriment des Provinces-Unies, et entreprennent une amélioration du réseau défensif des Pays-Bas espagnols. Les autres puissances dénoncent cette nouvelle provocation, notamment l'empereur Léopold de Habsbourg. Le 9 mars 1701, Maximilien-Emmanuel de Wittelsbach, Électeur de Bavière, signe un traité d'alliance avec la France et il est rapidement suivit par son frère, Joseph-Clément de Wittelsbach, Électeur de Cologne et évêque de Liège. Louis XIV obtient également l'alliance du duc de Savoie qui autorise le libre passage à travers et ses États et donne l'appui de son armée. Malgré les provocations françaises, la Grande-Bretagne, puis les Provinces-Unies reconnaissent Philippe V comme roi d'Espagne. Le 18 juin 1701, le Portugal signe un traité d'amitié avec la France et l'Espagne. La France peut également compter sur l'appui du pape Clément XI qui reconnaît Philippe V et envoie des subsides pour lutter contre l'Angleterre protestante.
La guerre va rapidement se porter en Italie car les Français tentent d'y gagner les différents princes. Louis XIV y a envoyé Catinat. Il doit protéger le duché de Milan. Léopold de Habsbourg envoie le prince Eugène de Savoie en Italie. Ce dernier traverse les États de Venise et remporte une victoire à Carpi. Villeroy remplace Catinat mais il est également battu à Chiari le 1er septembre 1701. Les succès militaires des Habsbourg se doublent de succès diplomatiques puisque le 7 septembre 1701 est signé le traité de La Haye ou de "Grande Alliance" entre l'empereur, la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et la Prusse, nouvellement érigée en royaume. L'empereur devait obtenir une partie de l'héritage espagnol, en particulier le duché de Milan et les royaumes de Naples et de Sicile. Les puissances maritimes obtiennent des garanties sur leurs conquêtes coloniales. Les Pays-Bas formerait une Barrière pour les Provinces-Unies. La Saxe, la Hesse-Cassel, le Hanovre et les princes-électeurs de Trèves et de Mayence se rangent aux côtés de la Grande Alliance. Malgré la pression sur les Bourbon, Louis XIV réalise une nouvelle provocation en reconnaissant, à la mort du prétendant Stuart, Jacques II, son fils Jacques III comme roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues.
Le 15 mai 1702, l'Angleterre, les Provinces-Unies et l'Autriche déclarent officiellement la guerre à la France et à l'Espagne. Le Saint-Empire suit la même démarche en septembre 1702. Les forces militaires terrestres sont à peu près équivalentes dans chaque camp. Par contre, la Grande Alliance bénéficie d'une large supériorité maritime. Le seul atout en la matière pour la France est son potentiel de corsaires qui vont se distinguer durant le conflit.
Une guerre indécise[modifier]

Jusqu'en 1704, la France conserve l'initiative stratégique. Les alliés, dans un premier temps, font tout pour empêcher l'invasion des Provinces-Unies par les troupes françaises. Ils occupent les forteresses du duché de Gueldre et de l'Électorat de Cologne. Joseph-Clément est rapidement chassé de ses États et vient trouver refuge en France.
Sur le Rhin, les Autrichiens et Impériaux tentent de contenir les forces françaises et d'isoler la Bavière mais Villars remporte une victoire sur Louis de Bade à Friedlingen le 14 octobre 1702. Il prend ensuite Kehl et fait sa jonction avec les Bavarois en mai 1703. Bavarois et Français lancent une offensive conjointe sur le Tyrol afin de couper les lignes de communication avec l'Italie mais c'est un échec. Villars stoppe une offensive des Impériaux à Höchstädt et sauve ainsi la Bavière. Il parvient même à prendre Passau en janvier 1704. Dans le même temps, Tallard prend Vieux-Brisach le 6 septembre 1703 et l'empereur doit faire face à la révolte des Malcontents en Hongrie. Louis XIV soutient d'ailleurs cette révolte en envoyant des subsides. L'Autriche est gravement menacée si bien que l'empereur rappelle Eugène de Savoie à Vienne avec le titre de président du Conseil de la guerre.
En Italie, le duc de Vendôme remplace Villeroy et repousse les Autrichiens derrière le Pô. Il rencontre Eugène de Savoie à Luzzara le 15 août 1702. La bataille est indécise mais la ville devient française. Vendôme échoue dans sa tentative de jonction avec les franco-bavarois dans le Tyrol. Malgré les victoires françaises, le duc de Savoie Victor-Amédée II fait défection et signe un traité le 8 novembre 1703 avec l'empereur. Il devait recevoir un subside mensuel ainsi que le Montferrat, Alessandria, Valsessia et Vigevano dans le duché de Milan. Tessé occupe une partie de la Savoie et désarme l'armée piémontaise.
Sur les mers, les premières tentatives des coalisés pour obtenir une base navale, sont repoussées, notamment à Cadix en août 1702 et à Carthagène en septembre. Pourtant, les alliés remportent un exploit en parvenant à s'emparer d'une partie du butin d'un convoi à Vigo. Ils obtiennent également la défection du Portugal. Le 16 mai 1703 est signé le traité de Lisbonne par lequel les alliés promettent la protection de leurs vaisseaux , des villes en Espagne et un territoire en Amérique. En échange, le Portugal reconnaît l'archiduc Charles, fils cadet de l'empereur, comme roi d'Espagne et à le recevoir à Lisbonne. Les ports du Portugal pourront servir d'étapes pour des expéditions maritimes.
Le retournement[modifier]

Le 12 septembre 1703, l'empereur renonce à la couronne d'Espagne pour lui et son fils aîné. Il revendique l'ensemble de l'héritage espagnol pour son fils cadet Charles de Habsbourg. Ce dernier est reconnu en tant que roi d'Espagne par les puissances maritimes. Pourtant, c'est à elles que reviendra la charge de le placer sur le trône, les Habsbourg ne disposant pas de flotte. L'archiduc Charles parvient à Lisbonne en mars 1704 mais les tentatives d'invasion du territoire castillan s'avèrent vaines. Par contre, le 4 août 1704, la flotte de l'amiral Rooke, s'empare du rocher de Gibraltar dans le sud de l'Espagne. Une flotte française sous le commandement du comte de Toulouse, tente de reprendre Gibraltar, qui commande l'entrée en mer Méditerranée, mais il est stoppé à Malaga le 24 août. Avec Lisbonne et Gibraltar, les alliés disposent de solide point d'appui maritime.
Devant les difficultés de l'empereur, le duc de Marlborough, lance l'offensive en direction du sud du Saint-Empire. Il rejoint Eugène de Savoie. L'armée des coalisés remporte une première victoire à Schellenberg le 2 juillet 1704 sur l'armée franco-bavaroise qui a pourtant été rejointe par les armées de Villeroy et Tallard. Elle pénètre ensuite en Bavière qui subit alors les pillages. La rencontre décisive a lieu à Blindheim et se solde par une terrible défaite pour la France. La Bavière est désormais occupée et administrée par les troupes autrichiennes. Les troupes françaises n'ont plus l'avantage sur le continent. Le prince Eugène décide de profiter de cet avantage pour venir à bout des Malcontents en Hongrie, dirigés par François Rakoczi, toujours soutenus par la France. Les troupes impériales sont victorieuses à Magyszombat puis à Zsibo mais ne parviennent tout de même pas à mettre fin à la guerre d'indépendance hongroise.
Le duc de Marlborough tente quelques incursions dans les Pays-Bas mais les divergences entre alliés handicapent le général britannique. Au sud, par contre, les armées françaises sont victorieuses. Elles prennent Nice en 1705. Le point faible du dispositif franco-espagnol réside dans la Catalogne. En effet, les alliés vont utiliser les inquiétudes catalanes vis-à-vis de la centralisation des Bourbon pour s'implanter en Espagne. Une flotte britannique débarque un corps expéditionnaire sous les ordres de Peterborough à Barcelone. La ville tombe le 14 septembre 1705 puis la Catalogne se soumet. Charles III fait de Barcelone la capitale de son gouvernement. Philippe V est menacé par l'est et par l'ouest. Louis XIV est inquiet et cherche une issue au conflit mais ses tentatives diplomatiques échouent.
Les victoires des coalisés[modifier]

En décembre 1708, Louis XIV demande la paix. La coalition exige qu'il retire son soutien à Philippe V et qu'il se charge de déposer lui-même son petit-fils en jetant contre lui l'armée française. Louis XIV refuse ces conditions humiliantes et poursuit la guerre. Il lance un appel aux Français et leur expose la situation (appel du 12 juin 1709). C'est à ce moment que le rapport de forces se met à évoluer. À Malplaquet, l'armée française, bien que vaincue, inflige de telles pertes aux Anglo-Prussiens que ceux-ci doivent se retirer et renoncer à envahir la France. En 1710, à la bataille de Brihuega et à la bataille de Villaviciosa, en Espagne, les forces britanniques et autrichiennes sont écrasées : le trône de Philippe V est sauvé. L'année suivante, à Denain, le maréchal de Villars remporte contre les forces impériales une victoire décisive : Louis XIV repasse à l'offensive dès 1713, lorsque les armées françaises, menées par Villars, repassent le Rhin et prennent Fribourg-en-Brisgau.
Le coût de la guerre commence à peser chez les coalisés, et la situation politique évolue favorablement pour Louis XIV : en Grande-Bretagne, le pacifisme progresse, les Britanniques supportant mal les lourdes contributions financières nécessaires à l'entretien des forces de la coalition.
En fait, c'est toute l'Europe qui est épuisée. La France, elle aussi, a considérablement souffert des impôts alimentant les combats. L'issue de la guerre ne pourra venir que de la diplomatie. Au congrès d'Utrecht, qui réunit les belligérants depuis janvier 1712, chacun essaie de trouver une sortie honorable. Philippe V conserve le trône d'Espagne, toutefois il doit renoncer, pour lui et pour sa descendance, au trône de France même dans le cas où les autres princes de sang français disparaîtraient. De la même manière, la France conserve toutes les conquêtes précédentes de Louis XIV (Flandre française, Roussillon, Lille, Artois, Franche-Comté, Alsace). Cependant, en Amérique, elle cède l'Acadie, rend la Terre-Neuve et la baie d'Hudson à la Grande-Bretagne. En outre, elle doit procéder au démantèlement du port de Dunkerque, grande base corsaire. L'Espagne perd le monopole de l'asiento ou Traite des noirs et cède Gibraltar et Minorque à l'Angleterre. En outre, la France cède la forteresse et la vallée de Pignerol à la Savoie et reçoit en échange la vallée de Barcelonnette. Les combats cessent définitivement en 1713, après une campagne militaire en Allemagne victorieuse pour Louis XIV. Le 6 mars 1714 est signé le Traité de Rastatt. Ce traité marque pour l'Autriche un agrandissement de ses États héréditaires au détriment de sa puissance impériale. Mais les Habsbourg renoncent à la couronne d'Espagne et des Amériques. Leur redressement est d'ailleurs temporaire. Dès 1738, ils cèderont Naples et la Sicile à Charles III d'Espagne fils de Philippe V, à l'issue de la fin de la Guerre de Succession de Pologne.
Un tournant dans l'histoire européenne[modifier]

La guerre de succession d'Espagne a profondément marqué l'évolution du rapport des forces entre les puissances européennes. La Grande-Bretagne s'est affirmée comme l'une des puissances majeures en Europe (précieux avantages outre-mer et affirmation de sa suprématie sur les mers). L'Espagne a définitivement rompu avec un passé de deux siècles de liens familiaux avec l'Autriche ; elle devient une puissance secondaire en Europe. Si la France demeure la première puissance politique, démographique et militaire du continent, elle a perdu sa réputation d'invincibilité sur terre et si son ensemble colonial reste (pour le moment) plus important que celui de la Grande-Bretagne.
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